Saturday, May 26, 2007

Kemialliset Ystävät - Untitled

Balèze, ce Jan Anderzén. L'homme aux manettes de Kemialliset Ystävät et de Tomuttontu (et qui débute une collaboration avec les Skaters, sous l'alias Dream Triangle...) vient de signer l'une de ses plus solides réussites, à placer aux côtés de l'excellent Alkuhärkä (Fonal, 2004 / réédition sur LP chez Beta-Lactam Ring, 2007).

Moins franchement marqué par le free-folk que ses prédecesseurs, et avec une présence de l'électronique plus affirmée, ce nouvel album file vers un univers de collages foutraques, en compagnie d'une armada instrumentale au service de la pop excitée et de la fanfare allumée. Et le résultat est limpide.

  • Extraits sur MySpace et sur le site du label, Fonal Records, qui édite cet album sur trois formats (CD, LP, K7).
  • Le site de Kemialliset Ystävät.

Sunday, May 20, 2007

Dörner / Nakamura / Capece / Hayward

Dans la lignée de son album avec Lucio Capece (voir ici), voici deux nouvelles collaborations pour le trompettiste Axel Dörner. Vorhernach, en duo avec le maître du no-input mixing board, Toshimaru Nakamura, atteint des niveaux de complémentarité d'une rare intensité. Peut-être faut-il remonter jusqu'à A View from the Window (Rowe / Dörner / Hautzinger, sur Erstwhile en 2004) pour retrouver une telle précision et des interactions aussi totales. Une des grosses sorties de l'année.
  • Extraits sur le site du label, Ftarri.
Sur Kammerlärm, le souffle dörnerien côtoie le sax et la clarinette de Lucio Capece et le tuba de Robin Hayward, dans un domaine plus espacé, fonctionnant par séquences. Moins indispensable que les deux duos pré-cités, mais cet album vaut tout de même le détour.
Et après ?
  • Sortie imminente de IJ, fruit de la rencontre entre Lucio Capece et Toshimaru Nakamura, sur Formed Records... ce même label qui devrait accueillir Sound Like Water (Burkhard Beins, Lucio Capece, Rhodri Davies, Toshimaru Nakamura) un peu plus tard dans l'année.
  • SLW (le 19 juillet), Keith Rowe & Toshimaru Nakamura (le 21 juillet) seront quelques-uns des invités de la prochaine édition du festival NPAI (Parthenay).
Mais pour l'instant, on se quitte avec une très belle vidéo à la sauce onkyo, en compagnie de Sachiko & Toshi:

Thursday, May 17, 2007

Air Conditioning... et les restes du monde

Au carrefour du noise et du rock, Air Conditioning avait signé une solide référence du genre en 2004 avec le turbulent Weakness (Level Plane).

Le nouvel album, Dead Rails, marque l'arrivée du trio dans l'écurie Load Records... qui lui garantira sans doute un peu plus d'exposition.

A juste titre, car cette formation à placer quelque part entre
Mouthus, Hair Police et Sightings (avec une section rythmique sans doute plus claire), confirme qu'elle détient toujours ses redoutables atouts... en particulier dans l'exercice du long rush guitare / basse / batterie déchaîné et entêtant (voir l'impeccable dernière piste, Accept your Paralysis / Cephalexin). Extraits ici et .


Et parmi les disques écoutés ces derniers jours, deux albums plus inégaux, mais tout de même:

DJ Babu - The Beat Tape vol. 1 (Nature Sounds)


Ce membre de
Dilated People délivre sur Nature Sounds un album instrumental comprenant une trentaine de beats très colorés, avec inspirations soul, funk et pop... sans doute pas au niveau de J Dilla et de ses Donuts, mais cette Beat Tape contient une partie assez conséquente de bonnes productions.




Philipp Quehenberger - Phantom in Paradise (Editions Mego)

Cela fait déjà plusieurs mois que Peter Rehberg a réactivé la flamme Mego, jusqu'ici plutôt par le biais de gros calibres: deux albums de KTL, un de Tujiko Noriko, auxquels il faut aussi ajouter les rééditions des classiques de Christian Fennesz et de Kevin Drumm...

Cette fois, l'accent est mis sur un artiste plus méconnu, l'autrichien Philipp Quehenberger, dont l'album pourrait être qualifié de transposition d'Ike Yard sur les dancefloors.

Même s'il s'essouffle quelque peu par moments, Phantom in Paradise possède néanmoins les traits d'une électronique assez personnelle, à travers ses beats froids et percutants... qui valent le coup d'y jeter une oreille.


Sunday, May 13, 2007

White/Lichens

On avait quitté Robert Lowe aka Lichens en 2005 sur son très réussi The Psychic Nature of Being (en LP sur Holy Mountain, en CD sur Kranky), qui mêlait improvisations à base de drones vocaux et percussions.

Le revoici en 2007 avec deux sorties: un album solo, de nouveau chez Kranky (Omns... moins marquant que son prédécesseur) et une collaboration avec White Light, projet de Matt Clark & Jeremy Lemos.

Baptisé White/Lichens, le trio déploie ses drones dans la diversité, de l'atmosphère très apaisée jusqu'au climat plus orageux, lorsque les textures des guitares se font plus abrasives. La tension monte d'ailleurs d'un cran quand vient s'ajouter un piano aux airs funambules sur le titre de clôture (Bael, sans doute la piste la plus aboutie de cet album, certes académique, mais assez solide dans l'ensemble).



Wednesday, May 09, 2007

Bad Beats

Et hop, un petit mix de 48 minutes made in Castle Anthrax. A base de Nino Nardini, Stephanos Vassiliadis, Excepter, Sheriff Lindo, Taj Mahal Travellers, Jim Fassett, Volcano the Bear, Gil Melle, Mammal, Nmperign & Jason Lescalleet, David Tudor, Daniel Menche, Lee Rockey, Cellutron & the Invisible, Sprung Aus Den Wolken, Ike Yard, Motor, Alva Noto, Toshimaru Nakamura & Klaus Filip.
Hmmm, grrrroovy, baby.

Saturday, May 05, 2007

Smegma - 33 1/3

Bientôt 35 années au compteur pour Smegma et toujours une actualité aussi chargée: tandis que les prochains mois verront poindre de nouvelles sorties (chez Harbinger, Vynil-On-Demand, De Stijl...), des rééditions (Smell the Remains, mais aussi celle du LP de 1978 de Ju Suk Reet Meate) et des collaborations en pagaille (avec Hototogisu, Blood Stereo, Jazkamer...), la formation issue de la LAFMS débute 2007 avec un album sur l'infatigable label Important Records.

Au menu, des plats ambivalents, imprévisibles dans leurs mariages de sons, surprenants dans leur goût de la manipulation d'objets divers et variés, et qui parallèlement présentent un visage toujours très familier, tant l'influence de Smegma a pu déteindre sur bon nombre de groupes au cours des trois dernières décennies.

Mention spéciale au titre The Door, cocktail bordélique avec un bel arrière goût de Sun City Girls.