Saturday, June 23, 2007

Pumice - Pebbles

Voici sans doute l'un des personnages les plus éclectiques de la scène néo-zéolandaise, et bien que sa cadence de sorties soit plutôt soutenue, ses albums conservent toujours à l'idée les notions de renouvellement et d'affirmation d'une identité singulière.

Folk défoncé, pop dopée, drones lo-fi couplés à l'électronique parasitée et aux beats mécaniques, mélanges de rock et de blues marqués par Captain Beefheart comme par les Sun City Girls, passages de la densité à des décors plus dénudés... Pebbles dévoile la vaste palette de Stefan Neville aka Pumice.

Un extrait, avec Northland.

Tuesday, June 12, 2007

Shit & Shine - Cunts with Roses

En avant-première, voici l'album de l'année 2007 selon Routier Magazine: pochette idéale pour décorer son camion et musique née pour tracer la route. A côté, Over the Top, c'est de la gnognote.

Deux basses, quatre batteries (parfois plus...) et un gros riff: Shit & Shine fait dans le lourd. Le petit dernier en date, Cunts with Roses, n'est pas loin de se hisser au niveau de leur impeccable Ladybird (Latitudes, 2005).

Les rythmiques répétitives, avec une cadence sans doute sensiblement plus élevée que par le passé, sont le support des basses vrombissantes, aux textures ultra-abrasives... le tout semblant d'ailleurs adopter une sensibilité de plus en plus industrielle.

A découvrir avec ces deux vidéos (une courte en formation sept batteries et deux basses, et une autre en formation "normale").




Saturday, June 09, 2007

Otomo Yoshihide / Signal Quintet / Keith Rowe

Otomo Yoshihide - Multiple Otomo (Asphodel)
Sorti il y a quelques mois sur Asphodel, ce CD+DVD se propose d'explorer quelques-unes des facettes d'Otomo Yoshihide: si son appétit pour le free-jazz (ONJQ, ONJE, ONJO) est laissé de côté, on part ici à la redécouverte d'Otomo le guitariste bruitiste, d'Otomo le turntablist et d'Otomo l'onkyoïste.
Pas de grandes surprises dans le disque, qui se laisse néanmoins écouter... l'attention se porte plutôt sur le DVD, un film en 30 séquences, où l'on passe de l'introspection au chaotique. A découvrir via ce trailer.

Signal Quintet - Yamaguchi (Cut)
Parmi les deux dernières sorties du label Cut, on ne s'attardera pas trop longtemps sur la collaboration entre Sean Meehan et Ellen Fullman (duo très prometteur, résultat malheureusement transparent...), pour plutôt se diriger vers l'album du Signal Quintet, une formation dont les membres sont originaires de Suisse (Tomas Korber, Norbert Möslang et Christian Weber) ou s'y sont expatriés (Jason Kahn, Günter Müller... et pas de Johnny Smet, car suivez bien, il s'agit d'un quintet).
Yamaguchi s'avère être un disque inégal, où les pistes d'ouverture et de clôture (souvent trop neutres) sont tout de même bien rattrapées par une très bonne pièce centrale d'une vingtaine de minutes. Ici, les interactions entre guitare, électronique et percussions s'expriment pleinement, autour d'une contrebasse qui opère dans un registre particulièrement étendu. Extraits sur le site du label.

Keith Rowe - The Room (Erstwhile)
On reste dans l'improv, mais cette fois avec un album solo: le troisième pour Keith Rowe et le premier pour le label Erstwhile (un second ErstSolo est annoncé, avec Sachiko M), tous deux, comme chacun sait, plutôt habitués aux collaborations. Keith Rowe, sa guitare et tout son arsenal, la profondeur du son, la richesse des aspérités et cette capacité à tendre l'atmosphère: les composantes sont connues, mais on reste surpris par l'immensité du terrain couvert. Sans doute faudra-t'il beaucoup d'écoutes pour se l'approprier complètement... mais en tout cas, le ressenti est très bon sur ces premières lectures.

J'en profite au passage pour vous aiguiller vers les chouettes photos de Yuko Zama: avec les sets solo de Keith Rowe et de Loren Connors à la Rothko Chapel (1er juin 2007), le set du duo Sachiko M / Sean Meehan au Richmond Hall (le 2 juin 2007) sur fond d'installation de Dan Flavin, mais aussi du Signal Quintet lors du récent SwissQuake... et beaucoup d'autres encore.

Saturday, June 02, 2007

Ride for Revenge


The King of Snakes, ou comment se rappeler à quel point la Finlande possède une inépuisable légion métalleuse. Essentiellement basé sur un couple basse/batterie (avec un petit peu de guitare et de voix caverneuse autour), cet album de Ride for Revenge propose une demi-heure d'ambiance dark, pesante et tribale... dans une vision plutôt personnelle.
A découvrir via cet excellent titre,
Death of the Feeble Masses.